dimanche 27 avril 2014

Comment lâcher prise

L'Approche Positive
developpement personnel

Leçon 10 - Lâcher prise

Le travail que nous effectuons ici est plus pour un épanouissement personnel que de la psychothérapie. Nous avons commencé dans un état d'être qui est la plupart du temps raisonnablement heureux et stable, et nous cherchons à améliorer notre vie en récupérant la liberté d'opinion - être libre des conditionnements culturels et aussi des idées fixes que nous avons-nous-mêmes élaborées, y compris les idées inconscientes. 
Nous continuerons sur les questions spirituelles et la compréhension de comment nous envisageons et créons notre expérience de vie.

Cependant pour récupérer notre pleine conscience spirituelle nous devons apprendre des leçons que notre vie quotidienne nous fournit. Il peut y avoir des expériences ou des questions dans notre vie auxquelles nous ne pouvons pas penser sans ressentir de la tristesse ou de la colère, des questions dures à affronter, qui ont sérieusement interrompu ce que nous voulions faire dans la vie. Que pouvons-nous faire pour rester intègre, pour apprendre de ces expériences et recommencer encore à travailler pour atteindre efficacement nos objectifs ?
Nous avons vu comment les schémas pensées-sentiments-comportement sont reproduits lorsqu'on leur donne les mêmes stimulations, c'est-à-dire en répétant les mêmes circonstances. Comment pouvons-nous alors lâcher prise, lorsqu'en ayant donné le même stimulus rien ne se produit ?

Se rendre compte que lorsque qu'une même stimulation se reproduit c'est une étape importante de conscience. L'on est à mi-chemin vers la résolution de la question. Deux autres étapes sont nécessaires pour libérer l'émotion qui en résulte : l'accepter et la laisser aller.
Vous pouvez faire ceci en vous rendant compte que la sensation douloureuse est une énergie que vous produisez, que vous pouvez ressentir et accepter plutôt que lui résister. Vous pouvez ainsi continuer de produire cette sensation ou bien la stopper. En la retenant, en la regardant en face (la douleur), elle se désagrège peu à peu.

La deuxième étape est de mettre en évidence que l'interprétation provoque en vous une émotion douloureuse (la douleur est en fait de la résistance). Qu'est-ce que vous vous dites au moment ou la re-stimulation se re-produit ?
Quel film se rejoue dans votre tête (ou peut être quelle image avec quelles sentiments accolés) ? L'interprétation/croyance est elle réellement la vérité ou est-elle une exagération, une sur-généralisation, une vue inutilement négative ou intolérante ? Est-elle en fait l'opinion d'un autre à laquelle vous vous êtes attaché ou identifié, et pas vraiment votre propre point de vue ?

C'est donc un processus de lâcher prise du sentiment et de la pensée précédente. Devenir conscient de cela plutôt que simplement réagir automatiquement est la première étape critique. Libérer l'émotion et repérer le mensonge sont la deuxième et la troisième étape - et ils sont en fait un processus de désidentification (il y a l'émotion négative et il y a moi. je ne suis pas cette émotion). Après quoi le schéma de comportement n'aura plus aucune racine pour continuer à rester en place.

La technique de lâcher prise donnée ci-dessous, conçue par Lester Levens, vous aide à ressentir à nouveau l'émotion douloureuse, au point que vous vous rendiez compte que vous produisez vraiment l'émotion basée sur votre interprétation des événements, et que vous n'êtes pas l'émotion, c'est-à-dire « Je produis le sentiment d'être en colère » plutôt que « Je suis en colère ». Avec l'acceptation de l'émotion, vous pourrez la ressentir ou ne pas la ressentir mais sans en être affecté, alors seulement, vous pourrez la laisser aller.
Pour que le lâcher prise soit permanent vous devez mettre en évidence l'idée, la supposition, la décision ou l'intention irrationnelle fondamentale et voir comment cela a guidé vos émotions. Maintenant l'émotion est claire et elle ne dominera plus votre vision de la situation et ces opinions seront révélées. En analysant la situation il devient évident que vous pouvez changer d'avis à ce sujet et voir les choses différemment, ainsi vous ne vous devrez plus être inquiet dans des circonstances semblables et vous aurez une nouvelle liberté d'agir, en accord avec vos objectifs de vie.

Technique de lâcher prise


C'est la manière la plus saine de gérer un sentiment qui nous ronge. Nous avons tous eu le sentiment d'être au milieu d'une explosion émotionnelle et puis soudainement nous avons commencé à rire de nous-mêmes en nous rendant compte que notre comportement était stupide, inadéquate ou inutile. En d'autres termes nous sommes devenus conscients.

Etape 1 : Localisez. Pensez d'abord à un certain secteur problématique de votre vie - quelque chose d'assez urgent et qui vous inquiète. Ce peut être une relation avec un être aimé, un parent ou un enfant ; ce pourrait être votre travail, votre santé, ou des craintes ou autre chose, une situation dans laquelle vous vous trouvez actuellement, ou bien un problème mondial. Ou alors ce pourrait être simplement le sentiment que vous éprouvez maintenant.

Etape 2 : Identifiez votre sentiment. Déterminez le sentiment qui concerne le secteur problématique ou le sentiment actuel. Quel est le mot qui vous vient à l'esprit ? Est-ce exactement ce que vous ressentez ? Si ce n'est pas le cas définissez-le plus clairement.

Etape 3 : Que ressentez-vous réellement ? Entrez en contact avec ça maintenant. Ouvrez-vous, devenez conscient des sensations physiques reliées au sentiment et focalisez-vous dessus.

Etape 4 : Ayez la sensation de votre sentiment. Produisez-le délibérément. Laissez votre sentiment habiter entièrement votre corps et votre esprit. Si vous avez un sentiment de peine vous pouvez peut être éclater en larmes ; si vous avez un sentiment de colère vous pouvez sentir que votre sang commence à bouillonner. C'est très bien - l'heure est arrivé de 'sentir le sentiment'.

Etape 5 : Individualiser. Prenez conscience de la différence entre votre - MOI - et votre - RESSENTI. Lorsque le sentiment est entièrement connu et accepté, il y aura, à un certain moment, une sensation claire que votre sentiment n'est pas vous ; à cet instant, il vous sera possible de le lâcher. Si vous estimez qu'il n'est pas possible de le lâcher, ressentez-le encore davantage. Tôt ou tard vous atteindrez un point où vous pourrez sincèrement répondre : « Oui je pourrais lâcher ce sentiment »

Etape 6 : Apprendre la leçon. L'aspect essentiel de ce procédé est l'enseignement des leçons de vie. A moins que vous ne reconnaissiez ce que vous devez apprendre de vos émotions négatives, elles ne seront pas libérées de façon permanente car elles devront se régénérer encore jusqu'à ce que la leçon soit apprise une fois pour toute. Après tout, la nature même des émotions fortes est un message pour vous - vous faire savoir que vous devez apprendre quelque chose.

Etape 7 : Lâcher prise. Quand laisserez-vous ce sentiment disparaitre ? Tôt ou tard vous serez capable de répondre : Je suis maintenant disposé à lâcher ce sentiment ». Laissez ainsi le sentiment s'en aller, lâchez-le tout simplement si vous ne l'avez pas fait spontanément. C'est bon de le lâcher - toute l'énergie nécessaire qui a été contenue dans le corps est libérée. Il y a une diminution immédiate de la tension physique et nerveuse. Vous vous sentirez plus détendu, calme, centré et puissant.

Etape 8 : Vérifier. Avez-vous encore d'autres sentiments ? Si une partie est toujours là répétez le procédé ultérieurement. Souvent la libération est comparable à un puits - vous en éliminez certains et d'autres encore surgissent. Certaines de nos émotions refoulées sont si profondes qu'elles exigent plusieurs procédés de libération.
Lorsque vous connaissez bien la technique, vous pouvez condenser votre pratique avec des ordres simples : « Pourrait-je lâcher prise ? Suis-je disposé à le faire ? Quand ? » Utilisez ceci chaque fois que vous avez la perception d'un sentiment inconfortable et même lorsque vous commencez juste à produire le sentiment pour la première fois.
Une fois que vous avez appris à lâcher prise vous constaterez que le fait de se rendre simplement compte d'un sentiment est souvent suffisant pour déclencher naturellement et spontanément la libération de celui-ci et vous amènerez cette capacité dans votre vie quotidienne ce qui aura comme résultat un corps et un esprit libéré du stress.

mardi 1 avril 2014

Le Grand Amour

Dommage que l'on attende parfois d'être vieux, vieille,
pour faire l'amour comme si c'était la dernière fois.

Quand j'ai le sentiment que mon amant s'émeut de caresser ma peau, je me sens désirée et désirable. Quand j'ai le sentiment qu'il caresse mon cœur lorsqu'il caresse ma peau, je me sens aimée .
L'amour, c'est plus que de l'affection saupoudrée de désir. C'est une participation de l'être tout entier.
Amour et érotisme poursuivent une fin commune : exalter le plaisir, livrer du bonheur, insuffler du sens à la vie. Pour plusieurs, le sentiment amoureux vient cautionner le désir. Ce qui n'empêche pas la sexualité, librement consommée, sans aromates amoureuses, d'être un mets qui se laisse goûter... À n'importe quel âge de la vie, un puissant désir érotique se confond aisément avec l'état amoureux. ​​
L'amour, c'est ce sentiment, convoité et glorifié, qui pousse à créer des liens, à partager l'intimité, à se solidariser. Il s'installe quand l'autre devient unique et qu'on est pris d'une irrésistible envie de le traiter de manière privilégiée.
L'amour, c'est aussi une vérité toute subjective, une création de l'esprit. Le seul, le très grand amour est l'amour imaginaire, celui après lequel on court toute sa vie, parfois même à l'intérieur d'un engagement au long cours. Aucune alliance, érotique ou amoureuse, ne peut traverser le temps sans la participation de l'imaginaire. L'amour a soif d'imaginaire. L'en priver c'est le condamner.
L'idée si répandue aux quatre vents selon laquelle l'amour ne dure pas, s'étiole après deux ou trois ans, se transforme forcément en tendresse, en attachement, en habitude routinière voire en platitude, m'énerve au plus haut point! Pourquoi cette exaspération? Simple: cette idée a tout faux. Et parce qu'elle a tout faux, elle fausse tout.
L'amour ne se tarit jamais, ne s'écluse jamais. Si c'était l'amour qui se tarissait, on ne le transposerait pas inlassablement d'un bien-aimé à l'autre. C'est la personne aimante, le véhicule de l'amour qui a des ratés, qui s'assèche ou met le cap vers une nouvelle destination. Ça n'est donc pas l'amour qui se raréfie forcément mais notre propre capacité d'aimer, notre aptitude à le syntoniser .
On attend l'amour benoîtement, dans sa bulle, plutôt que de le convoquer, de l'inviter, d'aller à sa rencontre, de l'attirer à soi. Parfois, il surgit et au lieu de l'agripper, d'entrer dans la parade amoureuse, on le regarde passer, figé comme un spectateur apeuré. Par ailleurs, d'autres fois, on le saisit puis on s'empresse de le mettre sous globe pour ne pas qu'il nous échappe. L'erreur est commune: on l'enferme dans une cage, oubliant qu'il ne peut vivre et s'épanouir que dans la liberté. Le propre de l'amour c'est d'être libre et la plus sûre façon de le perdre est de le mettre en cage.
Il est impossible d'aimer, de désirer longtemps une personne qui ne nous étonne pas, qu'on n'admire pas, qu'on a classé parmi nos biens et meubles.
Le désir brut convie à une petite promenade rafraîchissante.
L'amour, à condition qu'il soit libre, c'est à dire qu'il soit vécu et éprouvé, chaque jour et chaque seconde, comme pouvant nous échapper, invite à une longue traversée bien parfumée.
Dommage que l'on attende parfois d'être vieux, vieille, pour faire l'amour comme si c'était la dernière fois.

Un texte écrit par la sexologue québécoise Jocelyne Robert.