vendredi 27 septembre 2013

Apprendre à écouter son corps, prendre conscience de sa vie

Apprendre à écouter votre corps pour entrer en contact avec vos sensations, sentiments, émotions.

Voyage du héros : résumé des 10 étapes

1 – L’appel : vous êtes frustrés, insatisfaits, en colère, vous avez en vous le désir de changer, cela initie le voyage du héros, initie le mouvement, vous lancez un appel. Vous voulez sortir du monde connu de vos habitudes, vous avez le désir. L’appel à l’aventure se présente comme un projet, un problème ou un défi à résoudre.
2 – Les guides : ce sont des personnes ou des évènements qui se présentent sous forme de rencontres. Ce sont les  possibilités qui arrivent, les possibilités de dire OUI.
3 – Les gardiens du seuil : ils testent notre désir, la force de motivation pour entrer dans l’inconnu. Le héros passe le seuil de l’inconnu, il entre dans un monde « extraordinaire », il ne peut plus faire ½ tour.
4 – Les obstacles : nous traversons le seuil de l’inconnu et nous rencontrons des obstacles intérieurs et extérieurs (peur, doute…). Nous surmontons les obstacles, ils font partie du processus, c’est parce qu’il y a un processus qu’il y a des obstacles.
5 – Le trésor : c’est une partie de nous que nous croyions avoir perdue : valeur, confiance, estime de soi, amour… Il s’agit d’un trésor intérieur, ouverture à soi-même d’une dimension cachée.
6 - Retrouvaille : avec nous-mêmes. Reconnaître les valeurs qui sont en nous.
7 - Fuite : nous fuyons avec notre trésor et nous sommes poursuivis, ce sont nos vieilles habitudes qui nous poursuivent pour que l’on revienne comme avant. On est doté d’un nouveau regard sur soi-même, d’une dimension nouvelle.
8 – Consécration : le héros doit prouver qu’il a grandi, compris sa leçon et gagner le droit de revenir dans le monde ordinaire.
9 - Élixir de vie : nous recontactons notre énergie de vie, nous vivons une nouvelle vie. Le monde ordinaire peut profiter des bienfaits contenus dans le trésor ou portés par le héros.
10 - Nouvelle vie : l’aventure se termine jusqu’au prochain appel.


La vocation divine de l'homme

mardi 24 septembre 2013

Cheminer vers soi par l'acte de peindre

Oeuvre de Fabienne Verdier

L'acte de peindre est à mon sens éminemment spirituel en ce qu'il nous force à dépasser nos peurs en nous exposant à nos propres yeux et à ceux de l'autre, en prenant le risque de l'incompréhension et/ou du rejet. L'acte de peindre c'est tenter avec détermination de trouver en soi le sacré et ainsi de nous transcender.
Maître Daisetz Teitaro Suzuki(1870-1966) disait: "Zazen ou la mort". Autrement dit, tout sauf continuer cette vie sans me trouver, sans trouver mon "Soi" et me libérer. Ne pas chercher son "Soi" c'est accepter que notre vie se passe au plus loin de nous-même. Vivre à côté de ce que nous portons de plus beau en nous sans jamais le devenir.
L'acte de peindre, s'apparente en cela au travail thérapeutique. On a une toile (l'individu), des matières (la souffrance et les différents actes qui nous blessent, nos traumatismes) et des outils (les différentes approches thérapeutiques et spirituelles dont le Zen). 
Peindre c'est déjà exposer, c'est s'exposer. L'on cherche à dépasser à travers l'exposition de nos abîmes, de notre moi, de nôtre ego d'où proviennent nos peurs et nos avarices, les blessures infligées à nous-même et à l'autre. Peindre est une quête permanente de vérité, une quête du Soi. 
Mais la beauté et l'apaisement n'arriveront qu'avec le don de SoiL'acte de parole et l'acte de peindre se rejoignent en cela. Peindre et parler c'est accepter de donner.
J'approche souvent la toile, comme j'aimerais toujours approcher les êtres, dans le don, sans la peur. Je la regarde, immobile, elle semble muette et patiente, dans l'attente de se révéler tel qu'elle a toujours été... car tout y est déjà, latent. 
Il ne me reste qu'à lui transmettre ce dont elle a besoin pour exister pleinement, poursuivre sa route de manière autonome.
Par l'acte de peindre je transmets à l'autre, toile, de quoi exister, en puisant en moi. Et ce faisant je chemine vers ma propre réalisation. 
Est-ce de la vanité? 
Est-ce de l'altruisme?
L'acte de peindre est éminemment thérapeutique...
Cela prend du temps.

Sao Doyen

  "Le plus dur, c’est de s’accommoder de nos faiblesses devant la tâche immense à accomplir. Savoir se retirer doucement, simplement, sans faire de bruit. L’apaisement, la musique du silence, la lumière, un espace de régénérescence nécessaire à la revitalisation du corps et de l’esprit. Dès que l’on sent l’effort à l’œuvre, il faut s’arrêter, car le tableau suintera le labeur et la mort. Dans ces jours maussades, ces moments de désarroi intense, je me demande même si tout cela vaut la peine. Si cet acharnement dans la répétition infinie de l’acte de peindre n’est pas pur masochisme. Et si toutes ces tentatives de transmission de la vie n’étaient que vanité. Le mouvement interne, ce baromètre de l’être, n’est pas toujours au beau fixe. Il a même une maligne constance au changement incessant. La constance de l’impermanence. Alors, je sacralise l’attente. L’attente du retour d’une ferveur à peindre où l’impossible est balayé d’un coup de pinceau par une vacuité retrouvée. Puis, un matin quelle douce allégresse quand le nuage se dissipe et que la main retrouve la foi…”
Extrait de l’entretien de Charles Juliet avec Fabienne Verdier (paru chez Albin Michel, 2007)

lundi 23 septembre 2013

La méditation

Le commencement de la méditation est la connaissance de soi, ce qui veut dire être conscient de chaque mouvement de la pensée et de l’émotion, connaître toutes les couches de ma conscience - non seulement les couches superficielles, mais les activités cachées, secrètes, profondes.

J. Krishnamurti


Le commencement de la méditation est la connaissance de soi, ce qui veut dire être conscient de chaque mouvement de la pensée et de l’émotion, connaitre toutes les couches de la conscience - non seulement les couches superficielles, mais les activités cachées, secrètes, profondes.

Mais pour connaître les activités profondément cachées, les mobiles secrets, les réponses, les pensées et les sentiments, il faut qu’il y ait de la tranquillité dans l’esprit conscient ; c’est-à-dire que l’esprit conscient doit être immobile afin de recevoir les projections de l’inconscient. L’esprit superficiel, conscient, est absorbé par ses activités quotidiennes : gagner de l’argent, tromper les gens, exploiter, s’évader des problèmes - toutes les activités quotidiennes de notre existence.

Cet esprit superficiel doit comprendre la vraie signification de ses activités et, ce faisant, introduire une tranquillité en lui-même. Il ne peut pas provoquer une tranquillité, une immobilité, par un enregistrement, par une contrainte, par une discipline. Il ne peut engendrer la tranquillité, la paix, le calme, qu’en comprenant ses propres activités, en les observant, en en étant conscient, en voyant sa dureté, la façon dont il parle à son domestique, à sa femme, à sa fille, à sa mère, etc.
Lorsque l’esprit conscient superficiel est ainsi éclairé sur toutes ses activités, par cette compréhension, il devient spontanément calme (non drogué par des contraintes ou des désirs enrégimentés) et alors, il est dans une situation où il peut recevoir les émissions, les suggestions de l’inconscient, de ces nombreuses couches de l’esprit que sont les instincts raciaux, les souvenirs enterrés, les poursuites cachées, les blessures profondes et encore ouvertes. Ce n’est que lorsque la conscience entière est déchargée, débarrassée de toute mémoire, quelle qu’elle soit, qu’elle est en état de recevoir l’éternel.

Donc, la méditation est la connaissance de soi, et sans connaissance de soi il n’y a pas de méditation. Si vous n’êtes pas averti de toutes vos réactions tout le temps, si vous n’êtes pas pleinement conscient, pleinement informé de vos activités quotidiennes, vous enfermer dans une chambre et vous asseoir devant le portrait de votre gourou, de votre maître, méditer, est une évasion, or il ne s'agit pas de s'évader. Sans connaissance de soi il n’y a pas de pensée correcte, et ce que vous faites n’a pas de sens, quelle que soit la noblesse de vos intentions.
La prière n’a aucun sens sans connaissance de soi ; mais lorsqu’il y a connaissance de soi, on pense juste, donc l’action est correcte. Et lorsque l’action est correcte, il n’y a pas de confusion, donc pas de supplication pour que l’on vienne vous tirer d’affaire. Un homme pleinement lucide est en état de méditation ; il ne prie pas, parce qu’il ne veut rien. Par la prière, par la répétition et tout le reste, vous pouvez amener une certaine tranquillité ; mais ce n’est qu’un abrutissement qui réduit l’esprit et le cœur à un état de lassitude. C’est droguer l’esprit ; et l’exclusion, que vous appelez concentration, ne mène pas à la réalité - aucune exclusion ne peut jamais le faire.

Ce qui engendre la compréhension est la connaissance de soi, et il n’est pas très difficile d’être lucide si l’on en a réellement l’intention. Si cela vous intéresse de découvrir le processus total de vous-même - non simplement la partie superficielle, mais le processus total de votre être entier - c’est relativement facile. Si vous voulez réellement vous connaître, vous sonderez votre cœur et votre esprit afin de connaître tout leur contenu ; et lorsqu’il y a l’intention de savoir, on sait.

L’on peut alors suivre, sans condamnation ou justification chaque mouvement de la pensée et de l’émotion ; et en suivant chaque pensée et chaque sentiment à mesure qu’ils surgissent, on donne lieu à une tranquillité qui n’est pas imposée, qui n’est pas enrégimentée, mais qui provient de ce que l’on n’a pas de problèmes, pas de contradiction. C’est comme l’étang qui devient paisible, tranquille, un soir où il n’y a pas de vent. Et lorsque l’esprit est immobile, ce qui est immensurable entre en être.

Ce texte est extrait du livre intitulé « De la connaissance de soi »- Editions Le Courrier du Livre.

dimanche 22 septembre 2013

La souffrance psychologique (VF sous-titré)


La confiance

Le rêve et son interprétation chez Freud

La connaissance de soi est "ce que je peux savoir de moi-même". Elle passe obligatoirement par l'introspection : observation directe de mes états intérieurs. Travail difficile, qui demande un courage et une détermination inébranlables.
En ce qui concerne l’interprétation des rêves, Freud souligne la nécessité de passer par la connaissance de soi par une voie indirecte qui mobilise un raisonnement. 
Le travail d'interprétation des rêves que propose Freud s'attache donc avant tout au contenu latent du rêve, qui se révèle bien plus signifiant que le contenu manifeste. C'est ce qui lui permet de s'affranchir de toute la tradition orinomancienne et du symbolisme populaire qui tente de décrypter le message du rêve à partir des images du contenu manifeste.

Médiat / Immédiat - Intuitif / Discursif

Qu’est-ce qu’une interprétation ?
  • Interpréter = trouver la signification, le sens de quelque chose, ce que cela veut dire.
  • Expliquer = indiquer la cause (inscrire dans une relation de cause à effet)
Ex. : interpréter un geste, c'est se demander quelle est sa signification : salut, insulte, réflexe, etc. ?
Interpréter, c’est raccorder à une intention (un vouloir-dire ou vouloir-faire).

L’exemple des rêves
Selon Freud, les phénomènes psychiques ont à la fois un sens et une cause.
Le rêve est la « voie royale » pour accéder à l’inconscient.
Apparemment absurde et dénué de sens, le rêve se présente comme un enchaînement d’événements sans liens apparents. Cependant, le rêve d’enfant est la réalisation explicite de désirs inassouvis; d’où l’idée que le rêve adulte serait aussi la réalisation déguisée de désirs inconscients 
Pour interpréter un rêve, trouver son sens, il faut distinguer le contenu manifeste du contenu latent.
  • Contenu manifeste:Scénario du rêve tel qu'il apparaît dans le souvenir que le rêveur en garde. Le contenu manifeste des rêves des adultes est souvent confus et absurde. Le sens du contenu manifeste n'apparaît que par sa mise en relation avec un contenu latent caché dont il est la manifestation symbolique.
  • Contenu latent:Ensemble des pensées refoulées qui sont à l'origine du rêve mais dont le rêveur n'a pas immédiatement conscience. Le contenu latent est restitué à partir du contenu manifeste grâce à l'association libre des idées. Le contenu latent est le sens du contenu manifeste.
Ainsi, le contenu manifeste est ce dont parle explicitement le rêve; le contenu latent est l’ensemble des pensées, désirs, etc. qui cherchent à devenir conscients mais qui subissent la censure du refoulement et sont donc transformés.

Le travail d'élaboration du rêve est le processus par lequel le contenu latent est transformé en contenu manifeste. Le travail du rêve est rendu nécessaire par la censure et le refoulement. Le travail du rêve est donc une forme de codage pour contourner la censure.

Contenu latent ------- Travail d'élaboration inconscient---------> Contenu manifeste

Le contenu manifeste est le résultat d’une élaboration qui mobilise une « logique » propre à l’inconscient :

Le travail d'analyse est l'inverse du travail du rêve. 

Mais comment faire ?
- Principe du déterminisme psychique : ce qui vient spontanément à l’esprit a un rapport avec les idées refoulées ; la résistance du patient à dire ce qui lui vient à l’esprit est une marque qu’on se rapproche de ces idées.
- Technique de l’association libre des idées: dire le plus librement possible ce à quoi le contenu manifeste du rêve fait penser devrait permettre, de proche en proche, de remonter du contenu manifeste au contenu latent.
Par association libre des idées, le travail d'analyse restitue le contenu latent du rêve à partir de son contenu manifeste. Le rêveur est invité à dire sans auto-censure toutes les pensées évoquées par le contenu manifeste du rêve.

       Contenu manifeste --------- Travail d'analyse ----------> Contenu latent

Le travail d'analyse est nécessaire pour donner un sens aux rêves.

Les critères d'une bonne interprétation ?
  1. Critère de cohérence : la meilleure interprétation est celle qui maximise la cohérence des constituants du rêve. Mais une interprétation cohérente des indices n’est pas la preuve de la justesse de cette interprétation (plusieurs interprétations cohérentes sont possibles).
  2. Critère d’efficacité : la bonne interprétation est « celle qui marche », c'est-à-dire celle qui aide le patient à surmonter ses difficultés. Pour Freud, la visée thérapeutique est essentielle. Mais ce n’est pas parce qu’une interprétation permet de produire un effet que c’est la bonne (la coïncidence n’est pas exclue)
Conclusion :
Pour Freud, la connaissance de soi est nécessaire à la guérison et à l’équilibre de la personnalité. Il nous faut remonter aux idées inconscientes responsables de la souffrance pour les rendre conscientes et supprimer le conflit, ainsi que la division du sujet avec lui-même.

vendredi 20 septembre 2013

Boece, ou la prison intérieure par A. Jollien


Migraine et Sophrologie

 MIGRAINE ET SOPHROLOGIE

Le but de la séance  de Sophrologie:



La séance de sophrologie pour apaiser et apprendre à gérer sa migraine s'inscrit dans une démarche globale : hygiène de vie, nutrition équilibrée, hygiène du sommeil, reprise d'une activité physique régulière ou même d'un sport, et bien sûr le suivi que vous propose votre médecin traitant et/ou votre neurologue. 

Les bénéfices à attendre d'une séance de sophrologie migraine: diminuer la fréquence des migraines, adoucir l'intensité de la douleur, gérer de façon autonome dès le tout début des premiers symptômes.











METTRE DES MOTS SUR DES MAUX

Définition de la migraine
• Survenue répétée
• Céphalées invalidantes (qq heures,qq jours)
• Parfois précédé de signes neurologiques appelés « aura » (10 à 30 minutes)
• Chez un sujet par ailleurs normal
Maladie neurologique bénigne +/‐ handicapante


Epidémiologie de la migraine
• 12% de la population
– Migraine sans aura 6‐10%
– Migraine avec aura 3‐6%
– 5 à 10% des enfants
• Trois fois plus fréquente chez la femme que
l’homme
• Terrain familial
• Débute avant 40 ans dans 90% des cas


Céphalée migraineuse
1. Au moins 5 crises/an 
2. Crises de céphalée durant 4 à 72 heures
3. Céphalée ayant au moins 2 des caractères suivants:
– Unilatéralité
– Pulsatilité
– Intensité modérée à sévère
– Aggravation par l’effort physique (monter les escaliers)
4. Céphalée associée à au moins un des symptômes
suivants:
– Nausées et/ou vomissements
– Photophobie et phonophobie
5. Non attribuée à une autre affection


Autres signes d’accompagnement
• Prodromes quelques h à 24h avant
 troubles humeur, asthénie, faim, constipation
• Pendant la crise
 pâleur/rougeur visage, saillie vx temporaux superficiels
obstruc.on nasale, rhinorrhée, larmoiement
troubles humeur et de concentration, asthénie, sensation
d’instabilité, vision floue
• Après la crise
épuisement ou bien être


Facteurs déclenchant des crises
• Facteurs psychologiques (anxiété, stress..)
• Facteurs hormonaux (règles, contraception orale)
• Changements de rythme
– WE, vacances, déménagement, voyages, surcharge de travail…
– Grasse matinée, sommeil insuffisant, réduction consommation café
• Facteurs alimentaires
– Rythme des repas: jeûne, sauter ou retarder un repas, hypoglycémie…
– Certains aliments: vin, chocolat,graisses cuites, fromages…
• Facteurs sensoriels
– Luminosité, bruit, odeurs
• Facteurs climatiques
– Chaleur, vent, orage, froid
• Autres
– Effort physique, altitude, traumatisme crânien, artériographie…


Conséquences de la migraine
• Conséquences crises fréquentes
- Diminution de la qualité de vie
– Céphalée quotidienne par abus médicamenteux
• facteur de risque d’AVC
chez la femme jeune
• Psychologique
– risque de dépression x2 à x4
– risque de troubles anxieux x2 à x5
– augmentation des crises en cas de troubles psychiatriques…


Traitement des crises de migraine
• Non médicamenteux
– repos, calme
– froid/chaud sur la tête
– café, thé (sensation agréable de bien-être)

Traitement de fond
• But = Réduction de la fréquence des crises
• Non médicamenteux
– Psychothérapie, relaxation, éviction des Facteurs Déclenchant
_Exercices de Sophrologie (Respiration abdominale et concentation sur le son de la respiration.
Sophro de base vivantielle, Sophro substitution sensorielle, Sophro perception relaxative des 5 sens)

Conclusion
• Fréquente mais mal connue (et méconnue)
• Invalidante mais non prise au sérieux
– Peu enseignée au corps médical
– 40% patients ne consultent pas
• Sous‐diagnostiquée et mal soignée
• Conséquences personnelles et socio-économiques

importantes

mardi 17 septembre 2013

L'éveil

La plupart des êtres sont assoupis et l'ignorent.
Ils sont nés endormis, vivent dans leur sommeil et meurent
sans même se rendre compte qu'ils ont passé leur vie endormis.
Ils ne saisissent jamais le charme et la beauté de cette aventure que nous
appelons existence.

Anthony De Mello

Les chemins du pardon

Les 7 étapes du pardon

Faut-il pardonner à ceux qui nous ont blessés ?
Le pardon implique un cheminement intérieur long, difficile, dur à parcourir. 
A quoi sert-il ? Le pardon sert à se libérer soi-même. S’il est difficile à accorder, lors d’actes de blessure profonde, il est indispensable pour continuer sa vie sereinement.
Le processus progresse en partie à notre insu. Sa réussite dépend moins de l’outrage subi que de la façon dont nous l’avons vécu. 

Haine, colère et frustration

La colère est une demande de changement. «C’est un signal qu’il faut écouter. Elle nous dit qu’on nous fait du mal, qu’on viole nos droits, que nos besoins et nos désirs ne sont pas satisfaits, ou tout simplement que quelque chose ne va pas», écrit Harriet Goldhor Lerner, psychologue, dans Le pouvoir créateur de la colère (Le Jour, 1994). La colère nous avertit que nous faisons face à un problème émotionnel non résolu ou que nous investissons trop de nous-même dans une relation. Elle peut aussi nous mettre en garde contre le fait que quelque chose nous empêche de nous épanouir et de parvenir à maturité. La colère est une émotion simple qui traduit l'insatisfaction.
Elle est vécue à l'égard de ce qu'on identifie, à tort ou à raison, comme étant «responsable» de notre frustration. La colère se différencie fondamentalement de la tristesse (qui elle aussi traduit une frustration).
Dans la tristesse, on est directement en contact avec le manque lui-même, alors que la colère est une réaction à la cause de la frustration.
Selon l'importance de l'insatisfaction, la colère prend différentes intensités:  
La rage, par exemple, est déclenchée en partie par l'impuissance à se soustraire à la situation non désirée.
La révolte est spécifique aux situations où on perçoit une injustice.
Plusieurs émotions traduisant de la colère sont composites, comme le mépris, la jalousie, le dépit, la rancune...

La colère surgit lorsque l'équilibre est rompu dans un aspect de notre vie.
Le déséquilibre prend la forme générale d'une insatisfaction.
La colère porte un double message: elle signale à la fois l'insatisfaction et
ce que nous considérons comme «l'obstacle» à notre bien-être. En effet, elle est toujours vécue à l'égard de quelqu'un ou de quelque chose.
La colère déclenche une mobilisation de l'organisme entier.
L'esprit est concentré sur le problème (plus particulièrement sur l'obstacle).
Plusieurs réactions physiologiques sont déclenchées et sont particulièrement visibles lorsque la colère est intense. L'expression "la moutarde me monte au nez" traduit bien la sensation physique que
produit le début de cette mobilisation physiologique.
Comme toutes les émotions, la colère est une saine manifestation d'insatisfaction. 

La frustration est un état mental caractérisé par un déséquilibre entre une attente et sa réalisation.
Frustration = accumulation d’incohérences
Rage = irritation suite à un manque de patience et d’intolérance
Dégoût = antipathie face à une situation
Écœurement = fatigue suite à de vains efforts
Antipathie = ne rejoint pas nos valeurs profondes
Déception = désillusion
Attentes = espoirs inachevés ou impossibilité d’atteindre nos objectifs

Les raisons de la colère :
Un écœurement
Un manque d’écoute
Un manque de communication
A la fois, signal d'alarme et limite à respecter, elle
indique une demande de changement
Une raison profonde d’un mécontentement
Une situation injuste
On abuse de vous
Bouillonnement en silence qui dure depuis trop longtemps
Un manque flagrant de respect
Quelque chose qui touche notre dignité

Tout commence par des attentes non répondues
Questionnement légitime se manifeste
Une analyse trop rationnelle est provoquée
Un jugement s’installe
Des décisions non réfléchies sont posées
Incapable d’accepter la situation l’ego s’en mêle
La paranoïa s’installe
Les bouleversements émotionnels se manifestent.  Les malaises, les inconforts et des maladies peuvent surgir
La charge émotive est parfois trop difficile à guérir
On ne pardonne pas et on se pardonne encore moins

Décider de ne plus souffrir
Pour qu’il y ait pardon il faut tout d’abord qu’il ait cessation de l’offense, faute de quoi aucun processus de pardon ne peut s’enclencher. Mais comment y mettre un terme ?
La première étape consiste donc à décider de ne plus souffrir, à se mettre hors de portée de la violence subie.
Par exemple en mettant de la distance entre soi et le/la responsable de sa douleur. Dans les cas particulièrement graves, lorsque notre intégrité physique ou psychique est en jeu, la plainte déposée en justice peut être le seul moyen de franchir cette première étape et de mettre le coupable face à ses responsabilités.
« On ne peut pardonner que ce que l’on peut punir » Simone Weil.

Reconnaître que la faute existe
Inutile de chercher à oublier l’offense. Le passé ne s’efface pas. Ce mécanisme de défense enfouit la souffrance, la haine et la rancœur quelque part dans l’inconscient, où leur force destructrice continue d’opérer avec encore plus de violence. Reconnaître l’agresseur comme coupable d’une faute, c’est d’abord une nécessité pour soi, pour vivre.
Cela permet de « retourner la culpabilité à l’agresseur et, ainsi, de renouer un lien avec soi-même ». Cela pourra aussi nous éviter de développer des maladies psychosomatiques, ou des conduites d’échecs professionnels et affectifs à répétition.


Exprimer sa colère
Pour pardonner, la victime doit en vouloir à son « bourreau », c’est-à-dire reconnaître sa propre souffrance et accepter qu’elle « sorte ». Agressivité, colère, voire haine sont utiles dans un premier temps. Elles sont signe de bonne santé psychique, signe que la victime n’est pas dans le déni et ne porte pas la faute de l’agresseur sur elle. Comme l’explique Gabrielle Rubin, « la haine est un sentiment très violent, que l’on ne peut pas faire disparaître. Si l’on n’est pas capable de la retourner contre son agresseur, on la dirige nécessairement contre soi », au risque de déclencher un processus d’autodestruction. 
Exprimer directement sa colère, sa haine ou ses reproches à son agresseur est rarement envisageable : le coupable peut ne pas se reconnaître comme tel, ou exercer une emprise trop forte sur la victime pour qu’elle ose l’affronter. Il est quand même possible de faire un travail de détachement en soi : écrire dans un cahier tout ce qui nous anime, s’ouvrir à une personne de confiance ou encore consulter un psychothérapeute si la situation est trop douloureuse.

Cesser de se sentir coupable
La plupart des victimes se sentent paradoxalement coupables de ce qui leur est arrivé.

Comprendre celui qui nous a blessé
Le philosophe P.Ricœur appelait ainsi à « ne pas limiter un homme à ses actes, aussi monstrueux soient-ils ».
Haine et ressentiment peuvent aider à survivre à une agression, mais à long terme, ils nous détruisent.


Prendre son temps


Redevenir acteur de sa vie

Pour Nicole Fabre, « pardonner, c’est s’agrandir, c’est laisser en soi la place pour accueillir l’autre. Le vrai chemin de la libération, c’est de franchir le pas qui permet d’aller au-delà du pardon ».

Anthony de Mello, ou quand les étiquettes tombent Par A. Jollien


La pratique du Zen

"Comment pensons-nous... Si nous vivons à un niveau de conscience élevé, celui-ci continue après la mort. Si nous vivons à un niveau moindre, il laisse une autre influence...Le Karma que nous créons ici et maintenant avec notre corps, nos actes, nos paroles et nos pensées, notre conscience, continue éternellement. Nous créons le futur dans l'actuel"
La pratique du Zen
T. Deshimaru

La conscience

"Quand nous mourrons le cœur meurt et donc aussi le cerveau,
mais notre conscience perpétue son influence. Elle continue d'influencer la totalité,
c'est à dire qu'elle existe et agit sur la matière et sur l'esprit."
T.Deshimaru

mercredi 4 septembre 2013

Montaigne et l'art d'être à soi


Respirer pour réduire l'angoisse


Respirer c'est vivre. Mal respirer, c’est mal vivre.  Quand on "vit" mal, on respire mal, on a la poitrine serrée, comme prise dans un étau, le souffle court, la sensation de manquer 
d' air...
Lorsque comme tout un chacun, je rencontre des difficultés dans la vie, le premier signal vient de la respiration. 

Il y a trois types de respiration : thoracique,  abdominale et claviculaire.
Lorsqu’on fait de l’hyperventilation, généralement la respiration est claviculaire , lors d’une crise d’angoisse, une crise de panique par exemple. On respire alors avec une tout petite partie de nos poumons. Avec un peu d’entraînement nous pouvons ré-apprendre à respirer correctement et ce, même pendant une crise d’angoisse. Il faut simplement avoir le réflexe: "je respire par l abdomen" d'abord, puis je progresse vers une respiration complète.
Plus vous pratiquerez et plus vous saurez gérer l’angoisse et l’anxiété, le stress en général.

Qu'est-ce que la respiration complète?
C'est l'ensemble des trois respirations. C'est apporter de l'oxygène à l'ensemble du corps en gonflant complètement les poumons, en les remplissant d'oxygène.

Respiration abdominale = respiration basse (ventre)
Respiration thoracique = respiration moyenne (thorax)
Respiration claviculaire = respiration haute (épaules)
La respiration complète, c’est gonfler l'abdomen à l'inspiration, puis le thorax et enfin le haut. Non pas en levant les épaules mais en remplissant tout l'espace supérieur du thorax, c'est à dire au niveau des épaules.  

Respiration complète = Respiration abdominale + thoracique + claviculaire
Cela permet d’oxygéner nos cellules et de libérer des toxines (toxines dans le sang = stress = angoisses…).
S’oxygéner c'est donc réduire la quantité de toxines dans le sang, par un apport supplémentaire d'oxygène et arriver à la détente.

Concrètement:
Gardez le dos droit.
Prenez conscience de votre respiration: "je respire, mon corps respire".
Prenez conscience: progressivement l’anxiété et le stress diminuent, vous vous détendez.

Comment pratiquer la respiration complète

1 – inspirez par le nez, en 3 étapes
Etape 1 – gonflez le ventre
Etape 2 – ouvrez les côtes et soulevez légèrement la poitrine
Etape 3 – Terminez l’inspiration en dirigeant l’air vers les épaules et en les arrondissant légèrement

2 – Gardez l’air quelques secondes.
C'est la répétition qui fait le maître. 
Pratiquez, encore et encore. Allongé, assis ou debout, immobile ou en action, peu importe, en ayant le dos droit.Plus vous pratiquerez et plus vous pourrez le garder longtemps. Peut-être vous sentirez-vous un peu étourdi, c’est normal. Cela veut simplement dire que vous réhabituez votre corps à respirer et à avoir de l'oxygène!

3 – Expirez en 3 temps
Etape 1 – Commencez l’expiration en laissant tomber les épaules
Etape 2 – Puis continuez en laissant les côtes revenir en place
Etape 3 – Enfin votre thorax se creuse.
Etape 4 – Laissez venir la sensation d'apaisement que procure l'expiration.

L’expiration dure plus longtemps que l’inspiration.

Normalement, si vous avez expiré correctement, votre ventre se regonflera automatiquement, sans forcer.

Comment savoir si vous faites bien l’exercice? Si l’exercice vous calme, vous détend, que vous avez des petits gargouillements, que vous sentez vos muscles se relâcher…c’est que vous faites l’exercice correctement. 

N' oubliez pas, le travail sur soi, est une question de quotidienneté. 
La respiration en est la base. Appliquer, appliquer, souvent.