mardi 31 décembre 2013

Arnaud Desjardins; Paroles de sage sur la voie spirituelle.

Clickez ci-après Paroles de sage sur la voie spirituelle 

Un sage français nous parle de la spiritualité. Différence entre le "bonheur" ordinaire et le bonheur spirituel, entre la voie spirituelle et une thérapie psychanalytique. Que signifie être disciple des difficultés ? L'outil principal du chercheur de vérité: la vigilance. Enfin, la question "qu'est-ce que le sage a de plus que nous" doit être reformulée en "qu'est-ce que le sage a de moins que nous" !
A écouter et à ré-écouter car ces mots parlent à la raison autant qu'ils touchent l'âme et transforment l'individu !

En route vers l'autonomie affective (2)

2-Prendre Plaisir À Être Seul

"Vous aimez être entouré, savoir que vous comptez pour vos amis, votre amoureux, votre famille… Le
pire est que lorsqu’ils ne sont pas là et que vous ne pouvez pas les voir, vous vous sentez seul, triste. Vous ressentez aussi un gros manque d’amour et d’affection.

Pour quelle raison je ne souffre pas du fait d’être célibataire et pourquoi je trouve du plaisir à faire des activités seul(e), et à passer du temps avec moi-même?
Dans ce qui suit, je vais vous expliquer pourquoi et comment. Ensuite seulement, je vous donnerai 9 idées d’activités que je fais avec moi-même et que vous pouvez adopter.
Les idées d’activités en elles-mêmes ne sont pas si importantes. Le plus important, c’est ce qui fait qu’on a
du plaisir à être seul. Tant que vous ignorez cela, vous ressentirez difficilement le bonheur et le plaisir dans la
solitude. Bien au contraire, vous ressentirez l’ennui et la tristesse.

Qu’est-ce qui fait qu’on a du plaisir à être avec soi-même?

Pour trouver la réponse à cette question, demandez-vous, par exemple, qu’est-ce qui fait que vous aimez passer du temps avec un de vos amis. Plus précisément, qu’est-ce qui fait qu’un ami est votre ami ? Telle personne est votre ami parce que vous trouvez en lui certaines qualités. Parce que vous savez que vous pouvez compter sur lui, lui faire confiance. Parce que vous l’aimez tel qu’il est. Parce que vous avez une image positive de cette personne."
Et bien c'est exactement ce qu'il/elle pense de vous!

"Si, de la même manière, vous arrivez à faire confiance à vous-même, à vous apprécier tel que vous êtes, vous serez pour vous-même un ami, et vous apprécierez les moments que vous passez avec vous-même. Même si, actuellement et souvent, il vous arrive de douter de vous-même, vous avez toutes les raisons de vous faire confiance et de vous apprécier: vous avez des qualités, vous êtes une personne de valeur, importante et qui a des choses à apporter à ce monde.

Passer des moments seul avec soi-même peut vraiment devenir un pur moment de plaisir. Vous pouvez en profiter pour faire des choses que vous aimez faire: lire, écouter de la musique, faire du sport, jouer d’un instrument, ou apprendre quelque chose de nouveau.

• Si ce soir vous êtes seul, que votre amoureux n’est pas là, faites-vous un joli et excellent dîner aux
chandelles. Un dîner aux chandelles, même seul, avec une douce musique d’ambiance, peut devenir
un pur moment de bonheur. Ce moment sera encore plus intense si vous en profitez pour faire le
film de tous les moments positifs de votre vie.

• Que diriez-vous d’un bain moussant à l’huile essentielle relaxante? Vous vous aiderez ainsi à évacuer le stress accumulé tout au long de la journée. Vous retrouverez bien-être et détente en vous plongeant dans cette eau aromatique aux vapeurs bienfaisantes.

• Et si vous pensiez à vous offrir des moments radieux avec les services d’un massothérapeute? Les bienfaits du massage tiennent du miracle. Il apaise, calme, améliore le sommeil, la digestion, et favorise une plus grande circulation de l’énergie.

• Que diriez-vous aussi d’une marche au bord de la mer ou d’un lac, et d’en profiter pour prendre un
bon bol d’air?

• Pratiquer votre sport favori pour vous recharger d’énergie.

• Aller au stade pour voir la partie qui se joue devant vous.

• Faire une séance de relaxation ou de méditation en plein air, et prendre ainsi mieux conscience de votre
corps et de l’instant présent.

• Jouer d’un instrument ou peindre un tableau, et stimuler ainsi votre créativité.

• Aller au cinéma.

Il existe un nombre infini d’activités que vous pouvez réaliser. Laissez-vous guider par votre imagination.
Laissez-vous tenter à déguster quelques moments de plaisir avec vous-même."

S'aimer, s'aimer et encore s'aimer cela ne relève pas de l'égocentrisme, ni du narcissisme mais du respect pour la merveilleuse créature que vous êtes et qui apporte par sa présence et son attention, du bonheur aux autres.

samedi 28 décembre 2013

Ce qui gouverne la vie d’un dépendant affectif


Vous est-il jamais arrivé de dire ou de penser à des expressions du genre :

«Qu’est-ce que je vais devenir sans toi ?»
«C’est toi, ma raison de vivre…»
«Sans toi, je ne suis rien.»
«Sans toi, ma vie n’a pas de sens.»

Lorsque vous vivez dans la dépendance vous subissez chaque soir dans votre lit une angoisse très lourde:
la peur de perdre l’amour de l’autre. L’autre peut être votre conjoint ou votre conjointe, un membre de votre famille, ou encore votre ami. Lorsque vous avez des amis, vous vous surpassez! Lorsque vous êtes amoureux vous vous investissez à fond dans la relation, vous ne vous autorisez pas à décevoir, et vous vivez jour après jour dans la crainte, ô combien grande, de ne pas être à la hauteur. Vous êtes prêt à tout pour apporter le bonheur à l’autre. Dès que quelque chose cloche c’est la panique! Cependant, même confronté à la violence, à l’infidélité, à la manipulation perverse, au manque de respect ou au désintéressement visible de l’autre, vous ne manquez jamais de lui trouver des excuses et vous demeurez convaincu que la relation est encore possible:

• «Ce sera différent, cette fois.»
• «Il n’est pas comme ça»
• «Ce n’est pas lui, c’est l’alcool.»
• «C’est de ma faute. Je l’ai provoqué.»
• «Nous y travaillons.»
• «Il a besoin de moi.»
• «Il a dit qu’il est désolé.»
• «Il vaut mieux, pour les enfants, d’avoir deux parents…»
• «Il n’est pas si mal. Au moins, il n’est pas comme…»

Ou encore:

• «Ah oui mais l’autre jour...il était tellement gentil…»

Vous vous accrochez à de petits moments heureux, de futiles indices de tendresse, et vous croyez que ces
moments vont durer, que tout rentrera dans l’ordre et que l’autre va changer.
Lorsque vous vivez dans la dépendance affective, le téléphone, MSN, Facebook et les sites de rencontres en ligne sont vos obsessions ! C’est plus fort que vous. Vous avez besoin de communiquer très souvent avec l'objet de votre attachement et s’il vous est impossible de le joindre, vous êtes déstabilisé !
La dépendance affective, c’est comme si vous donniez le pouvoir à l’autre, ou aux autres, d’avoir la «main sur l’interrupteur» de votre bien-être ou de votre bonheur :
«On», vous êtes bien
«Off», c’est l’enfer
«On»
«Off»
«On»
«Off»
«On»
«Off»…

Ce que vous êtes en train de vivre, ce sont des choses qui peuvent arriver. L’heureuse coïncidence, c’est qu’en même temps, ce sont des choses que vous POUVEZ changer. Mais comme vous le savez sans doute déjà, aller mieux, dans n’importe quel domaine, passe par l’action. Si vous attendez que les choses s’améliorent d’elles-mêmes, vous risquez d’attendre longtemps.

Dans votre vie émotionnelle, amoureuse et sentimentale du quotidien, vous arrive-t-il :
• De constater avec amertume que votre bonheur dépend entièrement de l’autre, qu’il s’agisse de
votre conjoint, de vos enfants, de vos parents et amis, de vos admirateurs, ou même de votre
employeur.
• D’avoir un sentiment d’échec ou de honte?
• De penser que vous auriez pu faire mieux?
• De croire que le malaise au sein de votre couple est de votre entière faute?
• D’avoir peur du rejet de l’autre ou des autres?
• De penser que vous êtes nul et que vous ne servez à rien?
• D’être envahi par des émotions négatives ou malsaines?
...Alors qu’un simple déclic mental vous libérerait de cette angoisse lourde que vous vivez tout le temps? Avez-vous la force et la volonté nécessaires pour vaincre tous ces maux qui jalonnent actuellement votre vie?

Vous avez décidé de ne plus vous sentir dominé, malmené, manipulé par l’autre ou par les autres, ou de ne plus confier votre bonheur à autrui. Vous avez décidé d’agir.

Soyez-en assuré, vous en ressortirez plus heureux, confiant et fort.
Voici, maintenant, quelques dires à répétition, indicateurs fiables de la dépendance affective :
• “C’est toi, mon idole!” (manque d’estime de soi)
• “Qu’est-ce que je vais devenir sans toi ?” (dévalorisation de soi)
• “Sans toi, je ne suis rien” (dévalorisation de soi)
• “Sans toi, ma vie n’a pas de sens” (dévalorisation de soi)
• “Oui, oui, d’accord, d’accord!” (peur de déplaire)
• “Oh non ! Reste avec moi” (peur d’être seul)
• “Regarde ce que j’ai fait pour toi…” (ignorance de ses propres besoins)
• “Si tu veux.” (peur de prendre des décisions et des responsabilités)

Un point important : l’existence de 2 types de dépendance affective.
Vous vous en doutez peut-être, mais dans une relation normale, il s’agit de Donner ET Recevoir.
Un peu comme dans un jeu de ping-pong: je lance la balle et elle me revient. Autrement dit, chacun des membres du couple donne de l’Amour à l’autre et reçoit de l’Amour, en retour, de la part de l’autre. Dans une situation de dépendance affective, la relation se passe presque dans un seul sens. La personne souffrant de dépendance affective va soit ne faire que donner, soit ne faire que recevoir.

 Dans le premier cas (ceux qui ne font que donner), le dépendant essaie, de toutes ces forces, de
satisfaire l’autre et ne reçoit RIEN ou très peu en retour. Il évolue avec l’esprit de sacrifice: s’oublie
pour faire plaisir aux autres, donne, donne, donne, toujours plus, va au-delà des demandes, crée des
besoins, se rend indispensable, veut aider tout le monde et tout le monde à la fois...De la même
manière qu’un guichet automatique qui n’est jamais hors-service… On peut appeler cela être monsieur
ou madame “PLUS”:
«Je vais être jolie, accommodante...Je vais être très gentille, donner plus que ce que l’autre en demande pour qu'il m'aime encore plus…»

Lorsqu’on est dans ce cas de dépendance, on recherche désespérément de l’amour et on devient une sorte de caméléon: une personne qui s'en fout de ses propres désirs, de ses propres besoins et qui se fond dans les désirs et les besoins des autres. Dans votre vie amoureuse, c'est la catastrophe : votre amoureux est votre univers, votre idole, votre équilibre. Quand il n’est pas là, ou pire, lorsqu’il vous quitte, vous avez la sensation de tomber dans un gouffre.
Vous arrêtez de fonctionner normalement, vous êtes incapable de manger, vous maigrissez, vous pleurez tout le temps, tant l’anxiété est grande: c’est un véritable choc.

 Quant au deuxième cas de dépendance (ceux qui ne font que recevoir) leur amoureux a pour MISSION
de les rendre heureux et de s'occuper d'eux. Et s’il remplit mal cette mission, il le vire !
Avant de se faire abandonner, ils préfèrent quitter la relation. Ils ont aussi tendance à enchaîner les
relations sans jamais être satisfaits. Ils recherchent, souvent, sans s'en rendre compte, un homme ou
une femme à qui ils font bonne impression et qu’ils peuvent par la suite contrôler.

Cette dépendance affective est très lourde à porter, surtout dans les relations amoureuses et amicales. On fiche tout en l’air parce qu’on en demande toujours tellement trop.Ce n’est jamais assez: on veut toujours être l’ami préféré, le conjoint préféré, le voisin préféré, le collègue préféré, etc.
Et quand on se rend compte qu’on fait fuir les gens à force de toujours se plaindre, de tenir des discours négatifs, on devient non plus la personne préférée, mais la pestiférée, celle avec qui personne ne déjeune, même si elle est gentille, celle que l’on appelle le moins possible, celle qu’on évite parce qu’on en a marre de donner toujours des preuves d’amour…Et, bien entendu, cette réaction des gens est perçue comme la preuve que personne ne l’aime et ne s’occupe d’elle.

Ce sont donc là les 2 cas de dépendance affective. Mais attention : dans une relation de dépendance, ce n’est pas nécessairement un seul des membres du couple qui est dépendant de l’autre. Les 2 peuvent être dépendants: l’un ne fait que donner et l’autre ne fait que recevoir. Comme deux aimants de pôles opposées, ils s’attirent. Car pour l’un, cela fait son affaire d’avoir quelqu’un qui ne fait que donner. Vous aurez l’impression que c’est le Grand Amour, l’entente parfaite, alors qu’il n’en est RIEN…

Ce qui est TOUJOURS à l’origine de la dépendance affective 
Ou, l’erreur fatale à ne pas commettre en tant que parent à l’égard de son enfant — au risque qu’il devienne dépendant affectif.

On ne naît pas dépendant affectif, on le devient. Si, pour certaines personnes, leur dépendance affective est due au fait d’avoir eu un père manquant ou une mère manquante, pour d’autres, elle vient du fait d’être issue d’une famille où l’on a un mal fou à exprimer les émotions. Dans ces familles, il n’y a pas de démonstrations affectives, on trouve cela gênant ou ridicule. On réprime les émotions, il est impossible d’exprimer ses sentiments, de raconter ses peines, ses joies, personne pour réconforter… D’où un grand sentiment de solitude et le sentiment d’être seul au monde à ressentir ce que l’on éprouve. Les personnes issues de ce genre de famille ne se sont jamais senties aimées durant leur enfance, n’ont pas de souvenir qu’un
jour leurs parents leur aient dit spontanément: «je t’aime».
Pour la plupart, ils ont des parents qui certes les aiment, mais ne l’expriment pas ou ne savent pas l’exprimer. Et ce n'est pas de leur faute. Cela est probablement le fait d'un héritage familial: ils ont été éduqués de cette façon, de même que leurs parents, leurs grands-parents, leurs arrières grands-parents, leurs arrières arrières arrières...grands-parents.
Par exemple, dans ces familles, lorsque l’enfant déclare à ses parents un très touchant:

– «Oh maman/papa je t’aime»
On lui sert:
–«Oh, tu me fatigues avec ça!!!»
Ou
– «Tu viens me faire un câlin…»
– «Non, non, non, je suis pressé !!! il faut que je travaille!!!»

Dans ces cas-là, l’enfant ressent le rejet: sentiment d’abandon, sentiment de déranger. Des études révèlent d’ailleurs que certains enfants, dès l’âge de 4-5 ans, manquent déjà d’estime de soi, ont le sentiment de ne pas être aimé et de déranger. On imagine le résultat à l’âge adulte !
Et que dire de ce père ou de cette mère de famille qui joue, sans le savoir, la carte de la victimisation ou du malade imaginaire:
• “Ah oui, l’an prochain, si Dieu me prête vie…”
• “Mes petits-enfants, je ne les verrai pas grandir…”
• “Hou! j’ai mal, c’est sûrement un cancer qu’on ne m’a pas diagnostiqué…”

Certains enfants ont grandi dans cette ambiance morbide qui consistait à considérer qu’ils avaient à la
maison un grand malade, mais qui, en fait, se portait très bien. Ainsi, les enfants étaient tous aux petits soins et incapables de le contredire. Et s’ils ne le faisaient pas,surgissait le sentiment de culpabilité : coupable de ne pas prendre soin de son père ou de sa mère, coupable d’être un être insensible, coupable de ne pas penser aux autres... Alors, pour éviter cela, l’enfant aura tendance à s’oublier…
La mauvaise graine est ainsi semée…
(Seul l'amour gratuit construit)
Ce sont donc là quelques-unes des causes de la dépendance affective. Il en existe d’autres. Par exemple, les familles "dysfonctionnelles", les foyers où règnent la violence, l’alcoolisme, la négligence, le manque de communication, le chantage affectif et où on est aimé à condition de (de bien travailler, d'être parfait, d'avoir de bonnes notes, d'être gentil, de ne pas critiquer...) sont des milieux propices à la dépendance affective.

Les raisons de la dépendance affective remontent donc aux premiers instants de la vie.
Alors, pourquoi s’en sortir ?
Afin de vous sentir maître de votre destinée, afin d’élever des enfants autonomes sur le plan affectif et émotionnel, être bien dans votre peau, avoir une meilleure relation avec vous et avec les autres, agir en fonction de vos désirs, au lieu de vos peurs…
VOUS AVEZ DÉCIDÉ D’AGIR...

Il y a donc derrière la dépendance affective, plusieurs sous-problèmes:
· Peur d’être seul
· Désir insatiable d’être aimé
· Peur d’être rejeté
· Sentiment de culpabilité
· Sentiment de honte
· Manque d’estime de soi
· Peur de ne pas être à la hauteur
· etc.
Et, bien sûr, la source de tous vos maux remonte à l’enfance. Si nous avions la possibilité de faire un saut vers le passé pour corriger la source du problème, le problème aurait été agréable et facile à régler.
La clé du succès est donc de “pulvériser” les sous-problèmes.
Les sous-problèmes que je viens de citer ne sont qu’une partie. C’est à vous de découvrir le reste, en
faisant un travail sur vous.
En divisant le problème de ”dépendance affective” en plusieurs sous-problèmes, cela vous semblera du coup plus facile et plus simple à combattre.
Chaque problème que vous réussirez à identifier et à vaincre vous procurera un nouveau pouvoir.
Une victoire de plus dans votre combat.

vendredi 27 décembre 2013

En route vers l'autonomie affective, tiré du livre de Henri-Joël NDOUR

LES 9 PROCÉDÉS 
SECRETS POUR 
ACCROÎTRE 
L'AUTONOMIE 
AFFECTIVE

Comment devenir soi 

1- Prendre Conscience Du Problème Et Garder Une Attitude 
    Positive
Prendre conscience de sa dépendance et l’accepter, est la toute première étape pour s’en sortir. Il est impossible d’y parvenir tant qu’on nie le problème. Le simple fait d’accepter l’existence du problème est un très bon premier pas. Vous devez donc, dans un premier temps, tracer le portrait fidèle de vos comportements et de vos sentiments, afin d’analyser, par la suite et leurs effets négatifs.
Arrêtez de jouer à la victime.
Arrêtez de vous plaindre car cela ne favorise en rien la résolution du problème.

Les phrases:
« je ne peux pas », 
« c’est plus fort que moi » 
« je n’y arriverez jamais »
doivent disparaître de votre vocabulaire. Remplacez-les 
par: « C’est FACILE et je PEUX ». La conviction avec laquelle vous l'affirmez sont primordiales

Vous pouvez vous lamenter, vous apitoyer sur votre sort, sur vos douleurs, sur vos angoisses…
Mais vous pouvez aussi choisir d’avoir une ATTITUDE POSITIVE. Une attitude positive face à la 
dépendance affective accélérera inéluctablement la réalisation de cette autonomie affective que vous voulez 
atteindre.


vendredi 13 décembre 2013

Les chemins du pardon


Les 7 étapes du pardon

Faut-il pardonner à ceux qui nous ont blessés ?
Le pardon implique un cheminement intérieur long, difficile, dur à parcourir. 
A quoi sert-il ? Le pardon sert à se libérer soi-même. S’il est difficile à accorder, lors d’actes de blessure profonde, il est indispensable pour continuer sa vie sereinement.
Le processus progresse en partie à notre insu. Sa réussite dépend moins de l’outrage subi que de la façon dont nous l’avons vécu. 

Haine, colère et frustration

La colère est une demande de changement. «C’est un signal qu’il faut écouter. Elle nous dit qu’on nous fait du mal, qu’on viole nos droits, que nos besoins et nos désirs ne sont pas satisfaits, ou tout simplement que quelque chose ne va pas», écrit Harriet Goldhor Lerner, psychologue, dans Le pouvoir créateur de la colère (Le Jour, 1994). La colère nous avertit que nous faisons face à un problème émotionnel non résolu ou que nous investissons trop de nous-même dans une relation. Elle peut aussi nous mettre en garde contre le fait que quelque chose nous empêche de nous épanouir et de parvenir à maturité. La colère est une émotion simple qui traduit l'insatisfaction.
Elle est vécue à l'égard de ce qu'on identifie, à tort ou à raison, comme étant «responsable» de notre frustration. La colère se différencie fondamentalement de la tristesse (qui elle aussi traduit une frustration).
Dans la tristesse, on est directement en contact avec le manque lui-même, alors que la colère est une réaction à la cause de la frustration.
Selon l'importance de l'insatisfaction, la colère prend différentes intensités:  
La rage, par exemple, est déclenchée en partie par l'impuissance à se soustraire à la situation non désirée.
La révolte est spécifique aux situations où on perçoit une injustice.
Plusieurs émotions traduisant de la colère sont composites, comme le mépris, la jalousie, le dépit, la rancune...

La colère surgit lorsque l'équilibre est rompu dans un aspect de notre vie.
Le déséquilibre prend la forme générale d'une insatisfaction.
La colère porte un double message: elle signale à la fois l'insatisfaction et
ce que nous considérons comme «l'obstacle» à notre bien-être. En effet, elle est toujours vécue à l'égard de quelqu'un ou de quelque chose.
La colère déclenche une mobilisation de l'organisme entier.
L'esprit est concentré sur le problème (plus particulièrement sur l'obstacle).
Plusieurs réactions physiologiques sont déclenchées et sont particulièrement visibles lorsque la colère est intense. L'expression "la moutarde me monte au nez" traduit bien la sensation physique que
produit le début de cette mobilisation physiologique.
Comme toutes les émotions, la colère est une saine manifestation d'insatisfaction. 

La frustration est un état mental caractérisé par un déséquilibre entre une attente et sa réalisation.
Frustration = accumulation d’incohérences
Rage = irritation suite à un manque de patience et d’intolérance
Dégoût = antipathie face à une situation
Écœurement = fatigue suite à de vains efforts
Antipathie = ne rejoint pas nos valeurs profondes
Déception = désillusion
Attentes = espoirs inachevés ou impossibilité d’atteindre nos objectifs

Les raisons de la colère :
Un écœurement
Un manque d’écoute
Un manque de communication
A la fois, signal d'alarme et limite à respecter, elle
indique une demande de changement
Une raison profonde d’un mécontentement
Une situation injuste
On abuse de vous
Bouillonnement en silence qui dure depuis trop longtemps
Un manque flagrant de respect
Quelque chose qui touche notre dignité

Tout commence par des attentes non répondues
Questionnement légitime se manifeste
Une analyse trop rationnelle est provoquée
Un jugement s’installe
Des décisions non réfléchies sont posées
Incapable d’accepter la situation l’ego s’en mêle
La paranoïa s’installe
Les bouleversements émotionnels se manifestent.  Les malaises, les inconforts et des maladies peuvent surgir
La charge émotive est parfois trop difficile à guérir
On ne pardonne pas et on se pardonne encore moins

Décider de ne plus souffrir
Pour qu’il y ait pardon il faut tout d’abord qu’il ait cessation de l’offense, faute de quoi aucun processus de pardon ne peut s’enclencher. Mais comment y mettre un terme ?
La première étape consiste donc à décider de ne plus souffrir, à se mettre hors de portée de la violence subie.
Par exemple en mettant de la distance entre soi et le/la responsable de sa douleur. Dans les cas particulièrement graves, lorsque notre intégrité physique ou psychique est en jeu, la plainte déposée en justice peut être le seul moyen de franchir cette première étape et de mettre le coupable face à ses responsabilités.
« On ne peut pardonner que ce que l’on peut punir » Simone Weil.

Reconnaître que la faute existe
Inutile de chercher à oublier l’offense. Le passé ne s’efface pas. Ce mécanisme de défense enfouit la souffrance, la haine et la rancœur quelque part dans l’inconscient, où leur force destructrice continue d’opérer avec encore plus de violence. Reconnaître l’agresseur comme coupable d’une faute, c’est d’abord une nécessité pour soi, pour vivre.
Cela permet de « retourner la culpabilité à l’agresseur et, ainsi, de renouer un lien avec soi-même ». Cela pourra aussi nous éviter de développer des maladies psychosomatiques, ou des conduites d’échecs professionnels et affectifs à répétition.

Exprimer sa colère
Pour pardonner, la victime doit en vouloir à son « bourreau », c’est-à-dire reconnaître sa propre souffrance et accepter qu’elle « sorte ». Agressivité, colère, voire haine sont utiles dans un premier temps. Elles sont signe de bonne santé psychique, signe que la victime n’est pas dans le déni et ne porte pas la faute de l’agresseur sur elle. Comme l’explique Gabrielle Rubin, « la haine est un sentiment très violent, que l’on ne peut pas faire disparaître. Si l’on n’est pas capable de la retourner contre son agresseur, on la dirige nécessairement contre soi », au risque de déclencher un processus d’autodestruction. 
Exprimer directement sa colère, sa haine ou ses reproches à son agresseur est rarement envisageable : le coupable peut ne pas se reconnaître comme tel, ou exercer une emprise trop forte sur la victime pour qu’elle ose l’affronter.

 Il est quand même possible de faire un travail de détachement en soi : écrire dans un cahier tout ce qui nous anime, s’ouvrir à une personne de confiance ou encore consulter un psychothérapeute si la situation est trop douloureuse.

Cesser de se sentir coupable
La plupart des victimes se sentent paradoxalement coupables de ce qui leur est arrivé.

Comprendre celui qui nous a blessé
Le philosophe P.Ricœur appelait ainsi à « ne pas limiter un homme à ses actes, aussi monstrueux soient-ils ». Haine et ressentiment peuvent aider à survivre à une agression, mais à long terme, ils nous détruisent.

Redevenir acteur de sa vie
Pour Nicole Fabre, « pardonner, c’est s’agrandir, c’est laisser en soi la place pour accueillir l’autre. Le vrai chemin de la libération, c’est de franchir le pas qui permet d’aller au-delà du pardon ».
"QU'IMPORTE QUE NOUS EMPRUNTIONS DES ITINÉRAIRES DIFFÉRENTS
POURVU QUE NOUS ARRIVIONS AU MÊME BUT." GANDHI

samedi 7 décembre 2013

NOSSAS INQUIETUDES (Nos Inquiètudes)



O filme aborda o tratamento psicanalítico por intermédio de seis testemunhos de fragmentos da experiência de análise.

Le film aborde le suivi psychanalytique à travers le témoignage de six analysants et des fragments de leurs cures.

mercredi 4 décembre 2013

Comment réagir face aux critiques

Pour toutes les situations sociales auxquelles on est confronté, on peut soit se focaliser sur le négatif et agir de la mauvaise manière, soit sur le positif et adopter l'attitude positive qui convient. 

Par exemple : vous avez un projet et vous recevez une critique "négative" le concernant. Vous pouvez penser de 2 manières totalement différentes:

Type de pensée 1:
 «Cette critique négative prouve que je ne suis pas à la hauteur, que mon projet est nul. Cette personne 
me critique car elle ne m'aime pas. Elle veut m'humilier. Je ne dirai plus rien.»

Type de pensée 2:
«À chaque fois que je reçois une critique "négative", je ne me rabaisse pas, je grandis! C'est une critique constructive qui me permettra peut-être d'avancer, d'être meilleur, d'avoir des idées nouvelles. Ceux qui me critiquent, sans le savoir me rendent service. Alors, j'écoute et j'analyse.»

J'évite le "action/réaction"

Si l'on manque de confiance en soi, on aura tendance à choisir l’interprétation de type 1, cela nous rend agressifs en retour, nous rentrons dans des conflits interminables, et détruit plus encore notre capacité à créer des relations harmonieuses avec notre environnement.
Une de mes amies, à chaque fois que son patron critique une de ses idées, a systématiquement envie de 
contre-attaquer voir même de démissionner !

Vous avez le choix d’interpréter les critiques de manière négative, comme de le faire de manière positive. Là réside votre libre arbitre, et cela indépendamment de l’intention de l'émetteur de la critique.

C'est vraiment à vous de choisir.
Nous pouvons interpréter une même phrase de différentes façons.

Les interprétations négatives sont destructrices, elles déclenchent de la rumination, détruisent l'estime de soi. Tandis que les positives sont constructives et créatrices de confiance en soi.

Alors, plutôt que de focaliser sur le négatif, prenez conscience du positif inhérent à chaque acte, même dans un acte de parole, et dirigez vos pensées en ce sens.
Cela procède d'un choix.



samedi 30 novembre 2013

Comment lâcher prise

Comment lâcher prise?

« Ce qui se trouve sur notre chemin ou dans notre sillage est bien peu de chose comparé à ce qui se trouve à l’intérieur de nous » 
Olivier Wendell Holmes.

Comment peut-on s’y prendre pour développer la capacité à lâcher prise ? 

En quelques mots
Prendre conscience, dire adieu au passé, couper le dialogue intérieur et le flux de pensées, pardonner et nous accepter tel que l'on est. 
Mais la première et la plus importante n’en demeure pas moins la prise de conscience. Conscience de nos émotions face à ce qui arrive. Devenir conscient de la perte d’énergie et de bien-être que représentent le besoin de contrôler, d'influencer et d'orienter, mais également le perfectionnisme. 


Prendre conscience

Conscience désigne avant tout un état, celui de vigilance. Conscience est à l'inconscience, ce que la vigilance est au sommeil. On peut parler de semi-conscience dans des états frontière, comme l’état Sophroliminal (en sophrologie). Il s'agit par exemple de sentir en soi, au moment ou cela se produit, l'émotion que peut produire la beauté, le calme qui tout à coup nous envahit, la sensation d'un bonheur même court. Être conscient c'est être attentif à ce qui se passe en soi, dans l "âme' et dans le corps, mais aussi autour de soi.

C'est le premier pas vers une réconciliation avec soi-même.

Dire adieu au passé
Simple, logique, direz-vous, mais pas si facile à faire ! C’est là qu’intervient la stratégie suivante qui est essentielle, celle d'accepter de se souvenir de ce qui par le passé nous a aidé à grandir à nous construire, ce dont on est fier.


Lâcher prise implique parfois de faire le deuil d’une croyance,

"Il faut",  "je dois" appris et conditionnés par l'éducation. Par exemple : il faut que tout soit parfait. - Tout doit fonctionner comme je le veux. - Je dois tout faire moi-même, si c’est fait par d’autres c’est moins bien fait…C’est parfois aussi du résultat qu’il conviendrait de faire le deuil puisqu’il n’est pas sous notre contrôle. Quand bien même nos actes seraient "parfaits" les résultats peuvent être à l'opposé de nos attentes. Ils ne dépendent pas de nous. 

"Lasser correctement nos chaussures avant de nous mettre en marche"
C'est tout ce que nous devons faire. Cela ne nous évite pas, hélas, la chute, si elle devait advenir.La première question à nous poser, donc, pour comprendre pourquoi nous avons autant de difficulté à lâcher prise dans certaines situations, est la suivante : de quoi dois-je faire le deuil ?

Ressasser inlassablement nous empêche de profiter du moment présent
Lâcher prise c'est aussi couper le dialogue intérieur.

Pardonner quand c est possible, et se pardonner toujours dans un vrai regret "divin" comme le dit Maître Eckhart, est aussi une façon de lâcher prise. 
(écouter la vidéo d'Alexandre Jollien)

S'accepter tel que l'on est
Lâcher prise implique parfois de changer la manière dont nous nous voyons et voyons le monde. De nous accepter avec nos limites, nos valeurs, ce qui nous permet d’accepter les autres bien plus aisément. Le cerveau humain est complexe et a des compétences insoupçonnables, à condition que nous développions sa grande flexibilité.
C’est aussi nous mettre en recherche active d’autres moyens pour parvenir à la sérénité.
Une personne peut passer sa vie à se chercher ou à se mentir. Mais s'il décide en accord avec lui-même de se mettre au travail, alors quoi qu'il soit, il finira un jour par se retrouver face à lui-même.

mercredi 27 novembre 2013

Quel rôle joue le savoir dans la transformation de l’homme et de la société ?

La violence est partout, on la trouve chez les gens cultivés comme chez les primitifs, parmi les intellectuels comme parmi les personnes sentimentales. Pas plus l’éducation que les religions organisées n’ont réussi à domestiquer l’homme. Bien au contraire, elles sont responsables des guerres, des tortures, des camps de concentration et du massacre des animaux sur la terre et dans les océans.

Plus l’homme progresse, plus sa cruauté semble s’accroître (...).
Le nationalisme a donné lieu à des guerres, mais il existe aussi des guerres économiques, ainsi que des haines et des violences individuelles.
L’expérience et le savoir ne paraissent rien enseigner à l’homme et la violence sous toutes ses formes persiste.

Quel rôle joue le savoir dans la transformation de l’homme et de la société ?

L’énergie qui a été utilisée pour accumuler les connaissances n’a pas modifié l’homme ; elle n’a pas mis un terme à la violence. L’énergie qui a été déployée pour expliquer de mille et une façons pourquoi il est si agressif, si brutal et si impitoyable n’a pas non plus mis fin à sa cruauté. L’énergie investie dans l’analyse de sa destruction folle et suicidaire, du plaisir qu’il prend dans la violence, de son sadisme et de son comportement dominateur n’a d’aucune façon su rendre l’homme plus attentif et plus paisible.

En dépit de tous les mots et de tous les livres, malgré les menaces et les punitions, l’homme est toujours un être de violence(...)
(...)Dans l’attention totale, qui est addition de toutes les énergies, la violence ne peut plus s’exercer d’aucune façon."

 Jiddu Krishnamurti 
Journal.  Pages 107 et 108.10 octobre 1973. Editions Buchet/ Chastel. 1995.

Un livre à lire, Les relations perverses

Inspiré de l'ouvrage de Bruno Bettelheim, "La psychanalyse des conte de fées", cet ouvrage se termine sur une note profondément humaine:

"Un être humain est par essence castré, incomplet. C'est aussi ce qui fait sa grandeur. Avec tant de souffrances de faiblesses, il est capable de courage et de beauté. Ces limites qui devraient être respectées et honorées, sont investies par le pervers pour humilier (...).

"Quant au pervers, il ne l'est pas par hasard. Il a souffert aussi, mais il ne demande pas d'aide parce qu'il transforme sa souffrance en actes. Ce faisant, il se fait acteur et victime de situations de souffrance tant au niveau personnel que social. La perversion est un jeu perdant-perdant, où seul l'instant de mort gagne. (...)

Alors la voie pour la victime, si difficile soit-elle, reste encore de s'absoudre de ses imperfections et d'utiliser le pervers pour faire un pas de plus sur le chemin de l'évolution. (...)
Utilisons pour cela la puissance du pardon, il est nécessaire pour fermer la porte aux douleurs passées et continuer le chemin."


dimanche 24 novembre 2013

L'estime de soi c'est "Je m'aime"

"Peu importe les difficultés, 
les erreurs, les échecs, 
les défauts, les limites, dans 
l'histoire de l'Univers, entre 
MOI et MOI, il n'y a que de 
l'AMOUR"

jeudi 21 novembre 2013

Libre-arbitre et liberté

Libre-arbitre et Liberté

"Pour vous aider à comprendre l'importance du choix et du libre-arbitre, essayons, à partir d'une analyse très succincte de certains courants philosophiques, de comprendre l’importance du fait que l'homme existe en tant que tel face à lui-même. L'homme doit se découvrir pour se comprendre, se poser à distance de lui-même et s'étudier. L'objectif de la phrase de Platon « connais-toi toi-même »est la connaissance. La même recherche se retrouve chez Descartes « la vérité est à découvrir et non à construire, le probable n’est jamais probable ». Friedrich Nietzsche écrit  « deviens ce que tu es, c’est-à-dire ce que tu n’es pas». Ces démarches nous enseignent que la vie est une démarche spirituelle qui s'inscrit loin de la pensée dogmatique et moralisante. Pour Spinoza : « Le réel est la substance conçue par Soi (…) l’être s’exprime par son agir (…) le désir est un effort de chacun pour préserver son être ». Ainsi, l'Être véritablement libre est celui qui existe par lui-même et pour lui-même, sans avoir besoin du "regard" de l'autre, il s'exprime par des "actes" et des "choix". "

Erick Dietrich, Medecin , Sexologue

lundi 18 novembre 2013

Quand l’esprit guérit le corps – partie 2

Texte extrait du documentaire d'Arte

Des pratiques qui réveillent nos ressources régénératrices
Il existe, de nombreux outils, précieux et peu coûteux au service de la « santé préventive » : la restructuration cognitive, la méditation, la méthode Trust, l’effet placebo, l’approche holistique,…

En voici quelque uns.

1- La restructuration cognitive (2)

Il s’agit d’une analyse de la manière dont nous abordons et réagissons face à une situation : sereine ou au contraire irritée (feu qui passe au rouge et voiture qui nous empêche de passer,…). Le but est d’éviter les pensées nuisibles et le stress inutile. La « médecine corps-esprit » élabore des stratégies pour s’aider soi-même. Aux États-Unis, elle fait partie du système de santé, car elle atténue l’effet des maladies et contribue à rester en bonne santé.

2- La méditation

Harvard est le berceau de la « médecine corps-esprit ». En Europe, elle se développe doucement. Sarah Lazar (et Britta Hunzel en Allemagne), chercheuse en neuro-science, a été l’une des première a étudier la méditation. Elle examine se qui se passe dans le cerveau des gens qui la pratiquent.
Une pratique régulière de la méditation provoque effectivement des changements dans les connections à l’intérieur du cerveau et dans la communication intercellulaire ; ces effets s’accumulent avec le temps : plus on médite, plus le cerveau se modifie. Augmentation de l’épaisseur de la matière grise au niveau de l’hippocampe, par exemple, sensible au stress. Ses neurones peuvent mourir quand le niveau de stress et de cortisol est trop élevé.« Plus on médite, plus le cerveau se modifie »
La méditation aide les personnes à prendre du recul, à voir les choses différemment, à comprendre les effets de certains événements sur la santé : prendre mieux conscience de certains mouvements lorsque l’on fait du sport et du coup, de se sentir mieux. Elle permet à l’individu de contribuer à son propre bien-être, contrairement au traitement médicamenteux. La méditation pourrait aussi retarder le vieillissement du cerveau.

3- la Méthode TRUST

Christa Diegelmann est psychothtérapeute (ID Institut, Kassel). Elle fait appel à la psycho-traumatolie, la psychologie positive. Ses concepts-clé sont :
- mieux contrôler le niveau de stress ;
- les sentiments de détresse et de désespérance pèsent lourd dans l’évolution d’une maladie
Il existe des exercices visant à se concentrer sur ses propres ressources intérieures : s’absorber dans des situations agréables, des sentiments positifs, même dans des moment difficiles, de grande détresse. Exemple : « l’Alphabet du bien être »
Les séances contribuent à lever les blocages du cerveau liés au stress et à l’angoisse. La voie est alors libre pour réactiver ces fameuses capacités régénératrices.
Souvent les exercices sont très simples comme l’alphabet du bien-être :
Vous allez choisir une lettre, n’importe quelle lettre de l’alphabet. B, par exemple. Réfléchissez à des mots qui commencent par « B » et évoquent le  bien-être (« Bonheur », « Brugnon », « Ballon »….)Et faire ça quand on se sent anxieux ou quand on n’arrive pas à dormir, est encore plus efficace ! Le but est d’apprendre à rendre son cerveau réceptif et capable d’agir.

4- L’effet placebo

La croyance, l’espoir déclenchent l’effet. L’effet placebo est efficace sur la douleur. L’effet porte sur les zones du cerveau qui gèrent la douleur.
C’est bien la preuve qu’il existe un lien avec les mécanismes régénérateurs de l’organisme. L’analgésie par placebofonctionne par l’activation des fonctions de diminution de la douleur.
Les attentes (positives/négatives) et la confiance de chacun jouent donc un rôle très important lorsque l’on administre un médicament :
- associer les médicaments et autres traitements avec des attentes de traitement positives limite les effets secondaires, voir permet de réduire les doses ;
- le rôle du médecin est vital : si la relation de confiance est établie, il facilite la guérison, en accélère le processus.
La conduite des entretiens (conseil, annonce de mauvaises nouvelles,…), la communication, l'aptitude à communiquer sont au moins aussi incontournables que les connaissances médicales.
Trouver les mots qui rassurent, instaurer la confiance font partie du cursus d’apprentissage des futurs médecins. En juillet 2010, l’ordre des médecins allemand a d’ailleurs reconnu officiellement le rôle de l’effet placébo et recommandé qu’il soit pris officiellement en compte par les médecins. D’autres études montrent qu’il est possible d’établir jusqu’à 80% du diagnostic dès l’anamnèse (instant lors duquel le patient fournit des renseignements sur ses antécédents).
Pourquoi consultons-nous ?
On consulte en général quand on est en situation de détresse : le médecin joue alors un rôle central de guide pour traverser cette crise ; il doit « poser les jalons » pour que le patient puisse activer les forces qui sommeillent en lui. Il guérira alors à la fois avec l’aide du médecin et en même temps en puisant dans ses forces intérieures.
Le médecin doit aider le patient à activer les forces qui sommeillent en lui.
Mais pour obtenir ces résultats, il faut du temps et les médecins n’ont pas toujours le temps (question de coût). D’où l’importance des forces régénératrices de chacun !  Le cercle vertueux ! CQFD, une fois de plus !
Professeur Gerald Hüther : « Tous les médecins devraient prendre en compte ces données qui viennent de la neurobiologie, physiologie, la biologie et tout faire pour que les patients activent leurs capacités d’auto régénération.  Certains hôpitaux le font« . Il faut entretenir le « bon esprit » d’un hôpital pour éviter qu’il ne devienne une machine sans âme à l’esprit gestionnaire qui va jusqu’au patient et qui fait disparaître le dialogue : les coûts augmentent et l’efficacité des soins diminue.

samedi 9 novembre 2013

La puissance de l'esprit pour guérir le corps


Texte extrait du documentaire d'Arte
À chaque blessure légère, une petite coupure par exemple, nous constatons la capacité d'auto-guérison de notre corps. Mais cette aptitude se manifeste-t-elle dans des cas plus sérieux ? 
La médecine occidentale actuelle, axée sur la haute technologie et les traitements chimiques, semble faire peu de cas des solutions aussi simples et naturelles qu'un dialogue avec le patient. Certains praticiens, persuadés de l'importance et de l'efficacité de la collaboration avec le "médecin intérieur" présent en chacun de nous, développent des méthodes d'accompagnement originales. Quelles que soient leurs différences théoriques ou pratiques, ces approches encouragent le patient à explorer sa propre voie de guérison. 




Qu'est-ce que le bien et de mal


vendredi 8 novembre 2013

La pleine conscience une méthode de méditation issue du Zazen

 En expérimentant la pleine conscience venant des techniques boudhistes de méditation,
 Jon Kabat-Zinn a montré scientifiquement que cette méthode était un facteur de  guérison ou d’amélioration pour de nombreux troubles psychologiques et même physiques. 
 Son travail est donc un remarquable exemple d’une intégration réussie entre une 
 méthode appartenant traditionnellement au plan spirituel ou transpersonnel et les    méthodes scientifiques d'observation et d'évaluation de la médecine classique.
  Voici ce que dit Jon Kabat-Zinn pour définir la pleine conscience, dans l' introduction de son livre "Où     tu vas, tu es" :
"Les pratiques les plus sophistiquées et les plus systématiques pour cultiver la conscience méditative, ou pleine conscience, ont été développées dans la tradition bouddhique; celle-ci néanmoins de par son essence universelle, s'adresse autant aux Occidentaux qu'aux Orientaux. Elle consiste en une certaine manière de diriger son attention, en utilisant au maximum les capacités de son esprit et de son corps au cours d'un travail de toute une vie : il s'agit d'apprendre à grandir, à guérir et à communiquer. Et, détail appréciable, la pleine conscience peut se pratiquer chez soi ou partout ailleurs sans devoir suivre un enseignement spécifique.
Notre clinique est un service externe du Département de médecine, où les médecins peuvent envoyer leurs patients en complément aux traitements traditionnels ou lorsque ceux-ci s'avèrent insuffisants. Dans ce service les malades apprennent les fondements de la méditation et ses applications pratiques dans la vie quotidienne. On leur enseigne aussi comment utiliser la méditation pour faire face et travailler avec le stress, la douleur et les difficultés de la vie.
Les médecins nous envoient des patients atteints des maladies les plus diverses qui incluent affections cardio-vasculaires, maladies chroniques, cancer, sida, problèmes gastro-intestinaux, maladies de la peau, etc...sans oublier les symptômes d'anxiété, de panique et le stress de la vie ordinaire dans notre monde qui s'accélère à la vitesse gand V".

Dans cet autre court texte, Jon Kabat-Zinn nous montre le pouvoir intégrateur de la pleine conscience, dont l’émergence est l’objectif principal comme pour toute méditation.


"La conscience n’est pas la pensée. Elle est dans une autre dimension, au-delà de la pensée, tout en l’utilisant et en reconnaissant sa valeur et son pouvoir. L’esprit pensant peut être sévèrement fragmenté à certains moments, la plupart du temps d’ailleurs. C’est la nature de la pensée. Mais la conscience peut nous aider à percevoir que notre nature fondamentale est déjà intégrée et entière. Loin d’être handicapée par le pot-pourri de nos pensées, la conscience est semblable à la marmite dans laquelle mijotent différents aliments : carottes, oignons, poireaux, pommes de terre, etc… cuisant ensemble, finissent par devenir une soupe consistante et nourrissante. Il s’agit ici d’une marmite magique, où il n’y a rien à faire, à part allumer le feu. La conscience est ce feu qui cuit les aliments, aussi longtemps qu’il est entretenu".

Jon Kabat-Zinn « Où tu vas, tu es » Editions J’ai Lu

jeudi 7 novembre 2013

A lire: Dossier 57 du "Monde des religions"

  • Descriptionrésumé

Résumé de "Trouver sa voie spirituelle"


"Les religions traditionnelles tendent à décliner et de plus en plus de Français, en quête de sens dans une époque anxiogène, se tournent vers de nouvelles voies spirituelles. Celles-ci présentent des visages très différents, singuliers et tout à fait nouveaux pour certaines d'entre elles, mêlant traditions religieuses, développement personnel et philosophie. 
Le dossier du numéro 57 du "Monde des Religions" aborde, dans un esprit d'ouverture et de pluralisme, les trois axes suivants, à travers des entretiens, des analyses de fond, des portraits et des reportages vivants:
- Le renouveau spirituel dans les grandes religions - Y-a-t-il encore des maîtres spirituels? (dans l'hindouisme, le bouddhisme, le christianisme, l'islam, le judaïsme et le taoïsme) - Le développement d'une "spiritualité laïque" (sagesse, philosophie, méditation, chamanisme, développement personnel...)"


mercredi 6 novembre 2013

Se connaître soi-même par Frédérique Lenoir

Et puisque l'équilibre d'un couple passe par une meilleure connaissance de soi, qu'est-ce donc que se connaître soi-même ?
F.Lenoir et L. Anvar, nous en donnent leur vision. Texte agrémenté des "Pensées pour moi-même" de Marc Aurèle et d'une très belle musique de bols tibétains. 

Pensées de Marc Aurèle I

Le matin, dès qu’on s’éveille, il faut se prémunir pour la journée en se disant : « Je pourrai bien rencontrer aujourd’hui un fâcheux, un ingrat, un insolent, un fripon, un traître, qui nuit à l’intérêt commun ; mais si tous ces gens-là sont affligés de tant de vices, c’est par simple ignorance de ce que c’est que le bien et le mal. » 

Quant à moi, considérant la nature du bien qui se confond avec le beau et celle du mal qui se confond avec le laid ; considérant en même temps que celui qui se met en faute à mon égard se trouve, par le décret de la nature, être de ma famille, non pas qu’il vienne d’un même sang et d’une même souche, mais parce qu’il participe aussi bien que moi à l’intelligence et à l’héritage divin, je me dis deux choses : d’abord que nul d’entre ces gens ne peut me faire le moindre tort, puisque aucun ne peut me faire tomber dans le mal et le laid ; et en second lieu, que je ne puis éprouver ni de la colère ni de la haine contre un membre de la famille à laquelle j’appartiens moi-même. 

Nous sommes tous faits pour concourir à une œuvre commune, comme dans notre corps y concourent les pieds, les mains, les yeux, les rangées de nos dents en liant et en bas de la mâchoire. Agir les uns contre les autres est donc certainement manquer à l’ordre naturel. 
Or, c’est agir en ennemi que de se laisser aller à son dépit et à son aversion contre un de ses semblables.

lundi 4 novembre 2013

La portée spirituelle de la peinture, hommage au peintre Zao Wou-ki


L’équilibre d’un couple passe-t-il par une meilleure connaissance de soi ?

L’équilibre d’un couple passe-t-il par une meilleure connaissance de soi ? 

Interview de M.F. Hirigoyen

Marie-France hirigoyen


Après des études de médecine (doctorat en 1978) et d’ethnopsychiatrie à Bordeaux, puis une spécialisation en psychiatrie, Marie-France Hirigoyen exerce en libéral comme psychiatre, psychanalyste, thérapeute familial systémique.Victimologue, elle est diplômée en 1994 de The American University, Washington D.C. 
MFH est également à l'origine de la loi qui condamne aujourd'hui le harcèlement et la maltraitance à l'intérieur du couple comme au travail.

Personnellement, je pense qu’il faut d’abord s’épanouir personnellement pour pouvoir s’épanouir à l’intérieur du couple. Je ne pense pas que ce soit le couple qui vienne régler les choses. J’entends parfois des patients qui sont seuls et qui me disent : « Je cherche quelqu’un pour aller mieux. »  Moi je crois qu’il faut d’abord passer par une connaissance de soi, passer par une démarche personnelle qui permet de savoir qui on est, pour pouvoir ne pas projeter ses difficultés, sa névrose, ses angoisses sur l’autre, mais au contraire construire avec l’autre et donc pouvoir avancer, créer réellement un couple qui tienne.

Comment apprendre à se connaître soi-même ?

L’enseignement actuellement pour les jeunes est très axé sur l’accumulation de connaissances. Je trouve qu’on n’apprend pas suffisamment à développer son esprit critique, à se remettre en question, à connaître ces limites c’est-à-dire : " Est-ce que telle position, tel comportement de l’autre, est-ce que ça me convient ? Qu’est-ce que je veux ? Où je veux aller ? À quel moment mon comportement à moi peut déranger les autres ?

Tout ce questionnement, je crois que c’est ce qui nous permet d’avancer. Or on est à une époque où on ne veut pas de doutes, on est dans un monde où il faut avoir des certitudes : on vous apprend partout, on vous dit ce que ça doit être. Or moi je pense que c’est extrêmement important de douter, mais les jeunes on doit les accompagner dans leurs doutes.  On doit les aider à se poser des questions, à avoir des réponses qui ne sont que des réponses partielles, ponctuelles, qu’on va remettre en question à nouveau, ce n’est jamais acquis. Mais ça, c’est je pense tout à fait le contraire de l’enseignement actuel.
Alors bien sûr on peut avoir des démarches  — des psychothérapies —, des démarches qui peuvent amener à se questionner, mais même là je trouve qu’on va vers quelque chose qui est une réponse absolument à tout. Maintenant on ne va pas faire une psychanalyse ou une psychothérapie, on va chercher un coach : coach qui vous dit ce qu’il faut faire, coach qui vous enseigne la meilleure façon de… ; alors vous avez des coachs pour tout maintenant, c’est très simple. C’est-à-dire des gens qui vous disent, qui vous donnent des clés, et du coup vous n’apprenez pas à savoir votre propre démarche, ce qui vous convient à vous, vous retombez dans des normes, dans des choses toutes faites.

De la même façon on n’apprend pas un questionnement lent, je dirais, mais il faut aller vite, c’est du fast… ; je ne sais pas, il faut aller vite pour tout. Et ça, ça me paraît vraiment difficile pour les jeunes, pour qu’ils sachent un petit peu ce qu’ils veulent, d’autant qu’ils arrivent dans un monde impitoyable, dans un monde incertain parce que c’est difficile de trouver du travail, ils peuvent se retrouver au chômage. C’est un monde que je trouve très inquiétant. Et si on ne leur apprend pas à se questionner vraiment, à se remettre en question en permanence, alors à ce moment-là, ça va être vraiment difficile.
Entretien réalisé le 28 janvier 2011